mercredi 9 septembre 2020

Agatha Raision Enquête "La Quiche Fatale" de M.C. Beaton




Agatha Raisin, 
Enquête 

"La Quiche Fatale"


de M.C. BEATON




Depuis plusieurs années, il me semblait voir partout "Agatha Raisin". Au début, je me suis dit "tient un petit livre sympathique pour les jeunes", sans savoir de quoi il en retournait. Les premières de couverture étaient sympas, attirantes à l’œil, naïves et recherchées en même temps, mais bon...

A force d'être inondée par ces délicieuses illustrations, je suis devenue curieuse et je me suis un peu plus renseignée, jusqu'au moment où j'ai compris que je n'avais plus le choix : il fallait que j'en lise un.

Evidemment, comme le veut la logique, j'ai commencé par le premier, sinon à quoi servirait de lire les autres sans en comprendre l'essentiel !

Et bien, j'ai tout simplement adoré... 

Je situe Agatha Raisin à mi-chemin entre les livres d'Agatha Christie, les séries Colombo, Miss Marple et surtout Arabesque. Les personnes de mon âge comprendront de quoi je parle !!! 

Tout y est pour passer un excellent moment en compagnie de la tornade Agatha Raisin : l'Angleterre et ses villages typiques, un meurtre, aucune piste, l'impitoyable voisinage, une quinqua quelque peu déjantée (tiens, une quinqua, une copine à nous ?) ...


Tout commence lorsque Agatha Raisin décide de vendre son agence de relations publiques pour se prélasser dans une douce retraite anticipée. Elle choisit un village des Cotswolds, y achète une jolie petite maison et part s'y installer sans aucun regret, pense-t-elle, pour la vie trépidante de Londres qu'elle veut oublier.

"Elle monta dans le train de 15h20 pour Oxford et s’enfonça dans un siège, dans le coin d'un compartiment de première classe. Tout était prêt pour son arrivée dans les Cotswolds. Un décorateur d'intérieur avait "refait" le cottage, sa voiture l'attendait à la gare de Moreton-in-Marsh, à quelques kilomètres de Carsely, une entreprise de déménagement avait enlevé toutes ses possessions de son appartement londonien, désormais vendu. Elle était libre. Elle pouvait se détendre. Plus de pop stars caractérielles à gérer, plus de sociétés de haute couture capricieuses à lancer. A partir de maintenant, elle n'avait plus qu'une chose à faire : ce qu'elle voulait".

Mais, dès les premiers jours, elle comprend que sans attache dans ce village, sans occupation, elle aura du mal à trouver sa place et va s'ennuyer fermement. Très vite, l'animation, les boutiques, la vie de Londres lui manquent.

Elle décide donc de participer à un concours de quiches, qui lui permettra de rencontrer du monde et de se rendre populaire. Oui mais voilà, comment peut-on participer à un concours culinaire lorsqu'on ne connait, en cuisine, que le bouton du micro-ondes ? 

Si Agatha n'est pas douée en cuisine, en revanche, elle l'est pour trouver une solution à chaque problème et sans aucun état d'âme décide d'acheter sa quiche dans une quicherie. Persuadée, que celle-ci la fera gagner, elle n'hésite pas une seule seconde pour la faire passer comme étant la sienne. Pas très honnête tout ça, me direz-vous ? Eh bien Agatha va vite s'en mordre les doigts.

Eh oui, pas de chance, à la première bouchée, M. Cummings-Browne, l'arbitre de la compétition, s'écroule, empoisonné. Accusée, Agatha n'a d'autre option que d'avouer son escroquerie. Du coup, elle est, pour le village, au choix, une menteuse ou une empoisonneuse. 

Sa seule alternative, si elle veut se disculper, est de mener elle-même son enquête. Une enquête déroutante, qui la conduira sur les traces d'un Cummings-Browne qu'elle n'aurait pas soupçonné. Quels seront les secrets qui l'ont mené à la mort ? Et qui lui en voulait au point de le tuer et de monter une telle mise en scène ? 

Agatha est une héroïne  énervante, insupportable, infatigable, attachante, impertinente, moderne, mais qui saura finalement mener avec adresse cette première enquête.

Tout au long du livre, on est happé par cette femme à l'allure un peu rustre qui bouscule les codes de ce charmant village, qui sème le chaos sur son passage. Tout est fait pour passer un bon moment. Il y a de l'humour, juste ce qu'il faut. Un vrai petit bijou !


Pour ceux qui ne connaissent pas M.C. BEATON

Je devrais dire "connaissaient", car M.C. BEATON est décédée en 2019, à l'âge de 83 ans, en nous laissant pas moins de 30 tomes d'Agatha Raisin. De quoi nous régaler (sans jeu de mots avec la quiche !) un bon moment. Il semble qu'il y ait même eu une adaptation télévisée. 

Libraire, puis critique de théâtre, puis journaliste, puis éditrice et enfin auteure, M.C. BEATON, de son vrai nom Marion CHESNEY, a été très productive et a surtout été l'un des auteurs les plus lus de Grande-Bretagne, alors qu'elle n'a commencé à écrire qu'à l'âge de 43 ans.

Ce n'est qu'en 2016, que la série d'Agatha Raisin a commencé à être traduite en France, alors que le premier tome est sorti en 1992 en Angleterre. Comme quoi, il y a sûrement des tonnes de trésors encore insoupçonnés ! 

Elle a écrit une autre série "Hamish Mc Beth" qui comporte également 30 tomes.

D'autres romans ont été publiées sous des pseudonymes : Ann FAIRFAX, Jennie TREMAINE, Helen CRAMPTON, Charlotte WARD et Sarah CHESTER.                  



Du coup, tout ça m'a donné envie de lire d'autres tomes de cette saga et je suis impatiente de lire le prochain Agatha Raisin "Remède de cheval" (il faut déjà que je l'achète!)

Si vous n'avez pas encore lu ce premier tome, vous manquez quelque chose si vous aimez ce genre de littérature. Alors n'hésitez pas une seule seconde ; ce livre est excellent et se lit d'une traite.

Bonne lecture ! 

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