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dimanche 8 novembre 2020

 

A Fleur de Peau


de 


James BARNABY






Il est des romans, comme celui-ci, que vous possédez et que vous ne prenez pas le temps de lire. Et, quand vous le lisez enfin, vous vous dites que, franchement, vous allez bien regarder dans votre bibliothèque si vous n'êtes pas en possession d'une autre pépite comme celle-là.

"A Fleur de Peau" est un roman incroyablement bien ficelé qui débute de nos jours avec Jane McLeone, brillante étudiante, qui cache un lourd secret bien enfoui au fond d'elle.

A 19 ans, elle ne se souvient toujours pas de ce qui lui est arrivé alors qu'elle avait 11 ans, lorsqu'elle a été enlevée.

Cet été là, elle était tout simplement partie en pleine nuit retrouver ses amies, alors qu'elle était en vacances dans le chalet du lac Mendota avec Richard, l'ami de sa mère. Sa mère, qui, comme souvent, avait dû les laisser pour retourner à Chicago.

Jane est revenue un mois après, au petit matin, comme si elle rentrait après une nuit passée à l'extérieur, sans aucun souvenir du mois écoulé.

De ce mois où elle avait été enlevée, lui est restée une souffrance bien cachée, et surtout des "fugues temporelles", pendant lesquelles elle se déplace, agit, et se réveille sans se souvenir de ce qu'elle a bien pu faire.


"Je suis née à Chicago, il y a dix-neuf ans sous le signe du Cancer.

Mes parents s'appellent George et Janine McLeone. Enfin, Janine Holstein depuis son remariage. Mon père est cambiste à la Bourse des matières premières agricoles de Chicago. Ma mère tient une galerie de peinture à Chicago et une autre à Madison. Avant ma naissance, ma mère était artiste-peintre, mais à cette époque-là, elle n'avait jamais exposé.

Aujourd'hui, mes parents sont divorcés. Ma mère s'est remariée avec Richard Holstein, Park Supervisor à Madison, membre du Parti progressiste du Wisconsin. Il est très engagé en politique et brigue un poste de sénateur pour les élections de novembre prochain. Mon beau-père, il est cool. Ça, c'est Mei qui le dit. Ma mère me traite toujours comme une petite fille qui a du mal à grandir et mon père se fout de moi.

Et moi, dans tout ça ? J'en sais rien. Je suis une Hoden Caulfield au féminin. Une fille "qui voyage dans sa tête", ça, c'est encore Mei qui le dit, qui fugue dans le temps et ne se souvient pas de toutes les conneries qu'elle a pu faire quand elle était inconsciente. Une timbrée, même si le Dr Sapistein affirme que non.

Au fond, c'est peut-être mon père qui a raison : malgré mes diplômes universitaires je ne suis qu'une bonne à rien. Une folle qui perd la mémoire. Un zombie aux réactions imprévisibles qui peuvent se révéler dangereuses. Jusqu'à présent, grâce à Dieu, je ne crois pas avoir jamais fait de mal à personne. Mais comment en être sûre puisque je ressors de mes crises en ayant tout oublié ?

J'ai peur.

J'ai peur de moi-même."


Du coup, quand Jane se rend au lac Mendota pour les vacances d'été, toujours en compagnie de Richard et de Janine, sa mère, et que cette dernière retourne à Chicago et la laisse seule avec Richard et que, le lendemain matin, elle se réveille auprès du corps de Richard, égorgé, elle est la coupable toute trouvée.

Y a-t-il un lien entre son enlèvement alors qu'elle n'avait que 11 ans et ce meurtre effroyable ? Que pensez de cette peur terrible quand elle regarde les dessins animés de Disney ? Quel est ce Magicien d'Oz qui rôde sur sa vie ? Quel rapport avec Blanche-Neige, Le livre de la Jungle... ?

Qui tire les ficelles ? Pourquoi le procureur veut-il bâcler cette affaire ?

Pourquoi pendant ses "fugues temporelles" reste-t-elle bloquée dans les dessins animés de Disney et surtout, pourquoi est-elle persuadée d'en être l'héroïne ? Qu'est-ce qui déclenche ses fugues temporelles ?

Jane pourrait devenir complètement folle, mais sa mère, Janine, aidait de l'agent Sleuth du FBI, vont mettre tout en oeuvre pour libérer Jane et obtenir la vérité.

Les bonds dans le temps, les scènes de Disney associés à la psychologie de Jane en font un thriller déroutant, fascinant. Le suspense est préservé pratiquement jusqu'à la fin, même si dans le dernier quart du livre on commence à bien comprendre une partie de la vérité.

"A Fleur de Peau" est un thriller psychologique, dans lequel vous passez au fur et à mesure de votre lecture d'un suspect à un autre.  Vous vous régalerez chapitre après chapitre et obtiendrez les réponses à vos questionnements à la fin du livre.

La vérité est plus noire qu'elle ne le laisse paraître au premier regard.



Pour ceux qui ne connaissent pas James BARNABY

Vous ne le connaissez pas ? Eh bien c'est normal ! 

James BARNABY n'est qu'un pseudonyme emprunté à la série télévisée "Inspecteur Barnaby".

Derrière ce nom, se cache un auteur français, admirateur d'Alfred Hitchcock, qui signe son premier thriller.

Plus habitué à écrire des romans dont les thèmes sont l'ésotérisme, les contes et légendes, Edouard Brasey, de son vrai nom, a voulu surprendre ses lecteurs sans les décontenancer.

Né en 1954, Edouard Brasey est un romancier, essayiste, scénariste et conteur, dont de nombreux livres ont été traduits dans plusieurs langues.

Son best-seller : "Le Dernier pape", paru en 2013 vendu à plus de 20 000 exemplaires.




Voilà, j'espère vous avoir donné l'envie de découvrir "A Fleur de peau" et cet auteur qui a su se lancer un réel défit, en devenant inconnu du grand public pour la parution de ce livre.


Une bonne lecture au coin du feu ! 

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